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Issin, sɣur Kamal Boauamar, ed l’Odyssée, 2010
                                
« Florilège
de pésies kabyles » de Boualem Rabia, éd. L’Odyssée, 2005 :
  « Car n’est-il pas sacrilège de laisser s’étioler un printenps sans en avoir recueilli la semence future ?  Ce
    corpus de vers (chantés pour la
    plupart) sent la vérité
    d’être, le feu de l’inspiration spontanée
    à la fois singulière et plurielle.
    Chez nous, qui dit ètre, dit
    poésie, car celle-ci dit celui-là
    qui lui ouvre le sens.
    Le rude montagnard kabyle aux jarrets d’acier s’est indissociablement
    attaché à sa terre qui, bien qu’ingrate, sera louée. Il la
    chante, elle et ses avatars, par un verbe à la fois éloquent, juste et pathétique. Un verbe matrice qui ne cesse de déclamer et d’informer tous les courants de la vie traditionnelle (d’un ordre qui
    parfois n’est plus) aujourd’bui supplanté 
    par de nøuvelles habitudes dites « modernes » ; verbe qui déplore souvent une société dont l’harmonie aura été dénarurée.  II s’agit d’un  patrimoine acnestral consistant et
    persistant tel l’olivier qui s’accroche
    aux ravins vertigineux de la Kabylie, qui  Boualem Rabia
 
   
 
  
   
   
   
 
   
   
     
  
     
   
    plie mais ne rompt pas, dont
    les racines sont coordonnées à celles du pays dont il est vigile. »  
                                                                  

« Mmi-s n
igellil », tasuqilt n « le fils du pauvre » de Mouloud Feraoun, si
tefransist, sɣur Musa At-Taleb, éd. L’Odyssée, 2005 :
 Dans cette entreprise de rehabilitation de la langue
    berbere en general et du kabyle en particuLier qui, mieux, que l’œuvre de
    Mouloud FERAOUN, se prête à l’exercice de traduction ?  Certains parlent même de travail de
    restitution tant le texte de Fouroutou respire partout la Kabytie mais
    aussi la langue kabyle. Les lecteurs kabyles du « fils du
    pauvre » ou des « chemins qui montent » se retrouvent
    aisément non seulement en raison des scènes et tableaux familiers auxquels
    ils ont affaire, mais également en raison d’une langue française au travers
    de laquelle défile en filigrane la langue kabyle : formules consacrées,
    locutions idiomatiques tirées du terroir et d’autres repères linguistiques
    jettent des ponts entre deux cultures à la manière de l’écrivain lui-même
    situé dans un évident déchirement à la jonction de deux mondes, deux
    civilisations dont il a voulu être le lien solidaire. Cette fidèle dualité
    lui a valu non seulement des inimitiés, mais aussi fatalement l’irréparable
    verdict de l’extrémisme ayant conduit à l’assassinat l’écrivain humaniste. 
 
   
 
  
   
   
   
 
   
   
     
  
     
   
    Amar Nait Messaoud  (Dépêche de
    Kabyliie) 
    
    
                                                                            
