Ayamun cyber-tasàunt n tsekla n Tmaziàt

 

ayamun

cyber-revue de littérature berbère

Numéro 2 Juillet 2000

60 pages

 

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 Sommaire:

 

 

Voici le contenu de ce 2ème numéro:

1)_un texte en prose

2)_une biographie

3)_un article de presse

4)_des poèmes rares

 5)_un embryon de cyber-librairie

 

 

 

Numéro 2 Juillet 2000

 

LE TEXTE EN PROSE:

 

Il s'agit d'un extrait d'une nouvelle de Amer Mezdad, traduite du Kabyle et publiée par Salem Chaker dans la NRF (Gallimard, Paris) n de Juin 1996. Prochainement, nous diffuserons la version originale en langue kabyle (18 pages inédites).

 

Titre: Eux, le Corbeau et Nous (suite)

 

 

 

" _ Toi et moi, Tonton Moh je ne sais pas si nous avons une chance de vivre dans cet Eden Kabyle.

" _C’est indiscutable, toi et moi, nous faisons partie des naifs et des innocents. Moi qui suis déjà avancé en âge, je n’ai jamais cultivé le mal, c’est un fait certain que je m’en sortirai. Quant à toi, je t’ai vu bien jeune t’intéresser au Savoir, tu es assez différent de tous ces connards prétentieux qui nous compliquent l’existence, si tu persistes dans cette voie et à condition de ne pas commettre trop d’impairs, je crois sincérement que tu as beaucoup de chances.

J’enfonce le clou un peu plus en lui disant:

" _Donc si j’ai bien suivi ton raisonnement, Eux prendront notre place et s’enfonceront comme ça dans les poux et les misères!

" _Cela ne dépend pas d’eux, puisqu’ils y seront bien obligés ! Il n’y a pas d’autre alternative pour Eux que de recevoir le sac de poux et d’ignorance.

" _Donc, si je te comprends bien, Eux seront pauvres et nous serons riches, autrement dit, il y aura toujours des pauvres et des damnés sur cette terre. Il y aura toujours des guerres et des souffrances, comme ça indéfiniment !

Et me voilà à mon tour plongé dans un raisonnement pour le moins différent. Je lui rappelle que l’humanité est une, et qu’il n’y aura jamais de paix réelle tant qu’existeront la misère et l’oppression. Un seul être humain souffre, c’est toute l’humanité qui souffrira avec lui. Ce jour béni auquel il croit fermement, comment pouvons-nous nous réjouir de le vivre, puisqu’une grande partie de l’humanité prendra notre place aux enfers. Ce jour-là, même si notre situation venait à être plus enviable, comment souhaiter à notre prochain des malheurs dont nous n’avons que trop souffert. Tant que ces malheurs feront partie des réalités humaines, la paix, oiseau blessé ne pourra prendre son envol. Donc, pour Tonton Moh, la malédiction, loin de disparaître ne fera que prendre peau neuve en changeant de peuple, elle continuera son inexorable oeuvre d’empoisonnement en changent de continent pour ne jamais disparaître.

 

Il me laissa parler, sans m’interrompre, mais à sa façon de remuer sa tête de pierre chenue, je me rendais bien compte qu’il ne faisait pas cas de mon discours. Le sourire malicieux en disait long sur ce qu’il pensait de mon ingénuité. Je le devine dire en son for intérieur:

" _ Finalement je l’ai surestimé, mais ma parole, ce type est un vrai taré ! Il est d’une puérilité sans pareille. Tu as beau parler, tu ne peux rien changer aux événements. Ce qui est écrit est écrit, et tu n’y peux rien malgré ta fougue ! "

Quand on parle à une pierre, on a beau s’égosiller la pierre ne répond jamais, c’est dans la nature des choses. Devant son air désapprobateur, de guerre lasse, je finis par me taire, d’autant plus que, la fatigue et le désir de sommeil aidant, ma langue commençait à ne plus obéir aux injonctions du cerveau.

 

Le silence ne dura pas très longtemps. Cessant le mouvement de pendule qu’il imposait à sa tête, il me dit:

" _ Mais, tu ne sais pas ce que tu racontes, voilà que tu m’accuses de souhaiter à mon prochain les malheurs dont j’ai trop souffert et patati et patata ! mais, mon pauvre petit, il ne m’appartient pas de souhaiter quoique ce soit à qui que ce soit ! Il en sera ainsi puisque cette fois-ci le Corbeau obéira aux ordres de Dieu Bien-aimé, il ne se trompera pas de nouveau. A nous les beaux jours, et Eux, malgré leurs armes nucléaires et tout le fourbi, ils se retrouveront dans la fâcheuse obligation de recevoir le sac plein de poux et d’ignorance. Ainsi va la vie, ils étaient les maîtres omnipotents, demain ils descendront de leur piédestal. Que Dieu pardonne ses péchés à Slimane qui nous a laissé cette phrase qui en dit long sur notre destinée: Le monde n’est pas immobile mais tel une galette des forces lui imposent ses mouvements de rotation . Prétendras-tu le contraire ? "

Là, il se mit à me préciser une fois de plus son raisonnement, comme pour mieux venir à bout de mon incrédulité. Dans son univers mental, Tonton Moh est resté logique; la cause de nos malheurs est indissociable de l’erreur originelle commise par le Corbeau : il devait déverser sur nous le sac contenant la richesse et le savoir, s’étant trompé, volontairement ou involontairement, Dieu Bien-Aimé l’a puni en en faisant un oiseau noir maléfique et persécuté. Dans un avenir plus ou moins proche, il lui sera donné l’occasion de corriger sa faute pour pouvoir récupérer sa blancheur et redevenir l’oiseau de bon augure qu’il était. Les seuls perdants seront les peuples d’en face: Eux recevront le sac rempli de poux et d’ignorance. C’est ce qui est écrit et personne n’y peut rien. Ainsi va la vie, le bonheur des uns fera le malheur des autres.

Tout en sachant que Tonton Moh restera chevillé à ses certitudes, et qu’aucune autre logique ne pourra venir à bout de la sienne, je tente un baroud d’honneur, malgré tout:

" _D’après ce que je vois, il nous faudra attendre longtemps, très longtemps ! je ne vois vraiment pas comment du jour au lendemain, Eux accepteraient de céder leur place, pour plonger corps et biens dans notre condition à nous. N’oublie pas une chose, Eux-mêmes, ils ont connu tous les malheurs et leur prospérité actuelle n’est pas venue comme çà. C’est trop simple de soutenir qu’elle leur est tombée du ciel grâce à ton providentiel Corbeau. Bien au contraire, c’est l’aboutissement d’un long cheminement à travers toutes sortes de souffrances, leur Histoire est une suite de malheurs. Pour arriver à leur stade actuel, il leur a fallu s’affranchir d’innombrables dictatures, et non des moindres. Si tu veux, je peux te les énumérer.

" _ Tout çà, ce sont des histoires. Ils vous racontent des sornettes et il y a toujours des tarés pour les croire. C’est pour mieux vous endormir ! Moi, je te dis que leur bonheur et notre enfer tirent ensemble à leur fin, car ils sont intimement liés. Le Corbeau, Dieu l’a d’ailleurs maudit, nous a piégés, et nous ne nous en sortirons que le jour où il corrigera sa faute. C’est très simple ! Tout ce qui régit le monde, les Anciens l’ont déjà dit à défaut de l’écrire. Tout ce que les anciens ont dit finit toujours par arriver. Regarde par exemple l’instabilité du monde: ces derniers temps il y a des guerres et des temblements de terre un peu partout ! C’est tout simplement parce que le globe terrestre repose sur la corne d’un boeuf, d’où son instabilité. A chaque fois que le boeuf bouge la tête pour une raison ou pour une autre, c’est le départ d’une calamité....

Il est bien vrai qu’avec Tonton Moh, on ne peut jamais avoir le dernier mot. Devant l’impossibilité manifeste de lui tirer la moindre concession, la fatigue l’emporta, je consentis enfin à tomber dans les bras de Morphée. Entre veille et sommeil, je l’entendais qui martelait les mêmes mots: c’est de la faute à ce fumier de Corbeau qui a déjà fauté et il ne finit pas de payer sa faute et nous, avec lui. Et puis les poux avec lesquels il nous a arrosés ont des pattes qui vous collent à la peau parce qu’ils sécrètent une substance gluante. Tout ce que tu viens d’entendre relève du Secret, le Peuple Invisible céleste et souterrain, les Saints-Toujours-Présents ne voient pas d’un bon œil quiconque divulgue le Secret. Ils finissent toujours par faire payer le prix de la trahison. C’est pour toutes ces raisons que je t’interdis de faire paraître mon nom sur un quelconque papier. Cette fois-ci, il faudra que le Corbeau obéisse à tout prix. Le monde sur la corne du bœuf....

1986

 

 

titre original: d tagerfa i ɣ ţ-ixedmen

 

 

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Numéro 2 Juillet 2000

LA BIOGRAPHIE:

AMESLAY ƔEF TJEGDIT

D dadda-t-neɣ, d ameddakel-nneɣ, d awusnaw-nneɣ, d tijegdit-nneɣ. Tameddurt-is d tira-s, nezmer ad d-nini tezzint ɣef 4 imecwaren:

amecwar amenzu :_seg-wasmi i d-ilul armi d asmi yunag ɣer Lmerruk

amecwar wis-sin :_ṭtrad n wemdal wis-2

amecwar wis-qrad :_ṭtrad n uzarag n lZayer

amecwar wis-ukkez:_lZayer timziregt.

amecwar wis-semmus:_ Seg 80 ar taggara

 

AMECWAR 1u: Ticawrert-is.

Ass n 28 Tuber 1917 deg Tewrirt-Mimun deg At-Yanni, yerna weqcic ɣer Wat-Mɛammer semman-as: Lmulud. Baba-s yella d lamin n taddart, d amedyaz, i d-yeqqaren isefra ur itbeddad tisaɛtin. D amusnaw. Yenna ɣef baba-s: "_Baba, d tamusni ma tella d argaz"!

Asmi imed cwit, tizzyiwin-is wwdent d imeksawen, neţţa yunag ɣer lMerruk anida yella ³ammi-s. Yebda taɣuri-ines talemmast di Rabat, 4 iseggasen d aɣrib, neţţa mazal-t d aleqqaq.

 

Yenna:

"- Tamsalt i yi-ddzen d tamenzuyt, d anekcum kecmeɣ ɣer lycée n Rabat, d asegriwel s tideţ".

Deg useggas 1934, yuɣal-ed ɣer lZayer, di lycée Bugeaud ifukk taɣuri-ines talemmast. S-yin ikemmel taɣuri tameqqrant di Paris, deg lycée Louis-Le-Grand yebges ad iheggi amzizzwer unekcum ɣer l'E.N.S. i wakken ad yeffeɣ d aprofesseur n lycée. Imir i yekker ṭtrad wis-2 n wemdal, dɣa tefsax tɣuri i waṭas iseggasen.

Deg 1938-39, yura tazrawt ɣef "timetti n Imaziɣen", teffeɣ-ed deg-yiwet n tesɣunt di Rabat, Tasɣunt Agdal.

 

AMECWAR wis-2: ṭtrad wis-2 n wemdal.

Taluft tis-2t, d iseggasen n ṭtrad wis-2 n wemdal. Yelsa deg 1939, serrḥen-as-ed deg 1940, asmi igan n Fransa yezda-ten Walman. Yura iman-is di tesdawit n Lzayer.

Ussan-nni iwet ad d-yesuffeɣ deg Wat-yanni yiwet n tdukkli ɣef yedles amaziɣ.

Asmi i d-yeckem Marikan, luɛan-as-ed abrid wis-2, yeţţekki di tmenɣiwt yeḍran n ṭelyan d Walman. Ifeddex s waldun.

Ɣef tallit-a yenna: "_ Aṭas d argaz i ssneɣ, aṭas d ccetla, aṭas d agdud. Lliɣ yid-sen tameddurt n yal ass, yid-sen i ɣziz tamussni d tigzi".

Mi ifukk ṭtrad n wemḍal, yufa-d iman-is di Paris, yebges ɣer wemzizzwer ad d-yeffeɣ d aprofesseur n "idelsan iqburen" (lettres classiques). Yuɣal-ed ɣer Tmurt deg 1947. Yuɣ amḍiq di lycée n Lemdiyya. S-yin yuɣal-ed ɣer Ben-ɛaknun. Iseggasen-a n ṭtrad d yinig, Lmulud At-Mɛemmer yeccuref ama di tmussni, ama di tira. Abrid yuɣ ussan-nni deg-s ar-a yeddu alamma d asmi ar-a yemmet: tasekla, almud, anadi, tamaziɣt.

Abrid-a zik-zik i t-yenǧer !

1950: yura yiwet n tezrawt ɣef "Temhazt n tmedyazt n leQbayel", teffeɣ-ed di La Revue Africaine.

1952: yesuffeɣ-ed "TAWRIRT NeţţU" d ungal ɣer PLON, di Paris 1953: d yiwet n tullizt n 11 isebtaren isemma-yas:" Ameur n Leqwas d Usemsawi (Ameur des arcades et l'ordre).

 

AMECWAR wis-3: ṭtrad uzarug-nneɣ.

Lmulud yella di Lzayer, yexdem ɣef Tegrawla. Si Buɛekkaz i s-qqaren, d isem-is n ṭtrad. Asmi yekker umerẓi ameqqran di Lzayer, Si Buɛekkaz yeffeɣ ɣer Lmerruk: limer yeqqim di Lzayer, yili aqerru-yis yufeg !

Seg 1957 ar 1962, yeqqim di Lmerruk d acu ur yegzim ara d tmurt d ṭtrad.

1957: yesuffeɣ-ed ungal-is wis-2: "Ides usaɛdi" yerna-d yiwet n tullizt di tesɣunt Preuves (Nû 76) isemma-yas:"Ahdum" (le zbre)

Yegga-d awal-a ɣef ṭtrad-nneɣ:"- ṭtrad aselluli n Lzayer ɣur-i am webrid yesuffuɣen, yessawaḍen ɣer yeswi kra ma walaɣ-t, d neţţa i d yerran agdud ɣer tudert."

 

AMECWAR wis-4: Lzayer deg uzarug. Dda Lmulud.

 

Deg tezwara n timmunent yewwed-ed Lzayer. Azarug yesḍmaɛ-it aṭas, yesget fell-as asirem. Tura aţţan tewwed-ed tegniţ yurga wi cfan-aya, gezmen leqyud ad tekkes tekmamt, tilelli tura tewweḍ-ed nnuba-s, amdan ad ţ-yidir, neţţa aṭas yaɛlef tuggdi d uzaglu. Ad tekkes tbarda yerran amdan d war-tugna, aṭas i nehhren deg-s wiyaḍ. D tamaɣra usirem, d tin n tlelli, neţţa yedder armi i t-iwala. Cwit kan kra din yexreb, kra din yefsex: ziɣ taluft yeffɣen d tayeḍ ar-a d-nagem.

Yaɛna imḍebbren n Tɣuri, iwet amek ar-a yesekcem taɣuri n Tmaziɣt di Tmurt-is, ulac win i s-yeldin tawwurt. Gezmen-as ifadden, yuɣal ɣer unadi-ussni i iman-is. D tira:

Deg 1965, yesuffeɣ-ed "Afyun d Uɛekkaz".

"Zqem neɣ qezzeb, skiddeb neɣ debbez, seg-wasmi tebda ddunnit

ulac abadu yeffɣen i wefyun neɣ aɛekkaz" (p.14)

Tamsalt n tmaziɣt yeddem-iţ, i-mi ggumman ad s-ed-rren awal: yerra-ţ d taluft-is netta. Seg 1965 d asawen, kra n yelmeẓyen frurin-d ɣef yedles d tmeslay-nnsen, nudan ad ten-ɣren. Mɛammeri yebda yesɣar-iten ttesrih ulac armi d aseggas 74. Iseggasen-nni yessuffeɣ-ed "Tajerrumt n Tmaziɣt", tura s tmacint kan. D tin ar-a d-yizrigen ɣer Maspéro deg 1976.

Deg 1967, yura yiwet n tceqquft unezgum isemma-yas "Acili"

(le Foehn) . Turar-it terbeɛt n T.N.A. di Lzayer.

1967 daɣen, neţţa d JM Cortade, suffɣen-ed "Amawal tafransist- Tamaceɣt".

1969: Yesuffeɣ-ed "Isefra n Si-Muhend" ɣer Maspéro, di Paris.

Iseggasen-a d afella yella d amassay n le CRAPE di Lzayer. Sin iberdan i ddurt yessemlalay-ed inelmaden-is, ţnadin ɣef umawal amaziɣ. Knan ɣef "Umawal n Tmaziɣt tatrart" i d-yeffɣen deg 1980, ɣer Imedyazen, di Paris, d "Umawal n Teqbaylit" nnig 25000 imeslayen ar ass-a ur-ɛad i d-yeffiɣ.

D neţţa i d amassay n tesɣunt Libyca aṭas iseggasen.

Aṭas deg wid yessɣer, d nutni i yeddmen tamsalt n Tmaziɣt ger 1969 d 1980, ama di Radyu, ama deg unezgum, ama deg tira n Tmaziɣt (Aterǧem, tamedyazt, ungalen) neɣ deg tigawt tasertit.

1973: Yesuffeɣ-ed "Adraw" (Le Banquet) yedda yid-es "Amek negren Yaztiken" ɣer Perrin, di Paris.

 

1976: Yesuffeɣ-ed "Tajerrumt n tmaziɣt" ɣer Maspéro, di Paris.

1980: Yesuffeɣ-ed "Isefra iqburen n Leqbayel" ɣer Maspéro., yerna-d "Macahu" d "Tellem-cahu" d imudden n tmucuha, ɣer Bordas.

Aseggas-nni, "am win yesmendagen i yeɣlal

"mi tewweḍ tfidi s iɣes".

D neţţa i "d taqeccurt-nni s yendeh deg igenni,

"deg tasa d wulawen

"uḥajij anwa ar-a t-id iqarɛen.

Terɛad tebreq, yuɣal usirem yemdel abrid-nniḍen.

Di taggara n tmeddurt, mi medden sggunguyen , mi medlent yak tewwura, neţţa yebda amecwar-is aneggaru.

 

AMECWAR wis-5: Seg 80 d asawen. Tasɣunt "Awal".

Asmi yeffeɣ lantrit, imir Dda Lmulud At-Mɛammer ɣas agerbuz yekna, aqerru icab, maca allaɣ-is mazal-t d ilemzi. Tura yewweḍ-ed lawan ad yesuffeɣ yiwet deg tirga n temzi-s, asmi deg At-Yanni deg iseggasen 40, iwet ad d-yexleq tadukkli ɣef yedles amaziɣ. Tlul-ed yiwet n tesɣunt isemma-yas "Awal" d tdukkli "CERAM" (Axxam n tezrawt d unadi ɣef tmaziɣt), lulent-ed di Paris: da ɣur-neɣdi tmurt uɣalent tmedlin ɣef tikta .

Tura si 80 d asawen, idlisen, yal aseggas s yiwen, yufa iman-is, ukud i s-ye©©a welmud tura atan d ayla-ines: Dda Lmulud At- Mɛammer, tura yewwi tilelli n tideţ.

1980: isefra iqburen...

1982: Yesuffeɣ-ed Taceqquft-is "Acili" ɣer Publisud,

1982: yerna-d ungal-is wis-4 ɣer Plon: "Tazggert"

1984: d Ahellil di tgurarinɣer MSH, di Paris.

1985: d uṭtun 1 n tesɣunt awal

1986: d uttun 2 n tesɣunt Awal

Neţţa daɣen d bab n isurag. Kra n wanida yella weswir neɣ temlilit tussnit anida yezmer ad d-yini, Dda Lmulud atan din. Yefka-ad tayeţ akken ilaq i tesɣunt Tafsut. Atas n tezwarin i yura, i yemyura imaynuten am Saɛid Saɛdi Racid ³allic d wid-nniden

Ass-nni, d ass amcum asmi i d-yuɣal si Lmerruk, deg Taggara n Furar: aḍu, iḍ, temɣer, asekkud ixussen mjajin-as, d wayen yuran ! Nezmer ad d-nini Tamurt n Lmerruk am wakken d tamurt-is tis-2t, tuɣ amekkan ameqqran deg wul-is: din i yeɣra, din i i d-yeldi allen-is i yedles, din i yeqqim asmi tehres tegniţ fell-as, di taggara amzun s-syin i d-yemmut !

Ass n 26 di Furar 1989, yemmut usaɛdi. Teḍra yid-neɣ am

"_ Lexwan yellan d imexlal

ɣas ţrun yuklal

anwa ara-ten-id iweṣsin"

 

Llan yergazen ur neţmeţţat, ţɣaben maca zgan gar-aneɣ. Dɣa deg useggas-nni deg uɣalent fell-as tmedlin, yeffeɣ-ed wedlis-is aneggaru, d awdiɛ. neţţa yebda-t s tira deg 1939. 50 iseggasen , azgen n lqern, neţţa yegguni-t: "Ccix Muhend yenna".

 

"Imezwura iban-asen

ineggura iban-asen

aḥlil ay ilemmasen"

 

Yewɛar umeslay ɣef-tjegda !

Ma yella kra ixussen deg umagrad-a, neǧǧa-t i wid i ɣ-yifen.

S.IGHILFALU

TILIWA:

_ Jean Desjeux: Littérature Maghrébine de Langue Française

Ed. Naaman, Québec, 1980

_ Classiques du Monde, Mouloud Mammeri

SNED-Natahan, 1982

_ Dictionnaire des littérature de langue française BORDAS

_ Ayen yura Lmulud At-Mɛammer.

 

 

 

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 Numéro 2 Juillet 2000

 

L'ARTICLE DE PRESSE:

 

 

AMAZIGHITE & CALENDES GRECQUES

Il existe des causes politiques justes et légitimes dont la satisfaction, du fait de la bêtise humaine, traîne en longueur. Les calculs machiavéliques et les intérêts étroits les fourvoient dans des chemins tortueux et des marais politiciens d'où elles ne sortent jamais indemnes.

Il en est ainsi de la cause amazigh. Cette vieille dame de la revendication politique ne cesse d'être remise aux calendes grecques - je suis tenté d'écrire aux calendes berbères_ sans vergogne. Parsemé d’embûches, son long cheminement entamé au 19ème siècle, a subi toute la longueur du 20ème et risque de déborder sur le 21ème siècle. La revendication pourra figurer dans le livre des records comme ayant flirté avec 3 siècles sans avoir abouti, à ce jour.

Nous profitons une fois de plus de l'hospitalité de vos colonnes pour poser une question très simple, tellement simple, qu'il nous semble que les simplets qui prétendent à la gestion de la vie publique, donc de la cause amazigh, ne se la sont jamais posée : Pourquoi la cause amazigh n'a pas encore abouti malgré ce si long cheminement ?

 

4 causes possibles nous viennent à l'esprit :

 

_1)_la cause amazigh serait-elle structurellement faible ?

_2)_les pouvoirs en place seraient-ils absolument contre la cause ?

_3)_les méthodes utilisées seraient-elles désuètes ?

_4)_les animateurs en place seraient-ils incompétents ?

 

Nous réfutons les 3 premières possibilités par les arguments suivants :

_1)_la cause amazigh, de tout temps étrillée par les plus grandes puissances de la Méditerranée et du Proche-Orient, a fait preuve d'une pérennité unique. La langue et la culture amazigh, actuellement très vivaces, renaissent de leurs cendres, à partir d'une tradition orale de tout temps agressée.

Après plus de 2000 ans de persécutions, l'Amazighité reste contre vents et marées l'un des piliers de la personnalité maghrébine. Ne saurait être maghrébin, quelqu'un qui renie son amazighité. L'Amazighité est le trait de personnalité qui fait qu'on est algérien, tunisien ou marocain etc.

_La Langue Amazigh dans toute sa diversité, et malgré l'hostilité des pouvoirs centraux, après cette guerre ininterrompue de 2000 ans, arrive encore à donner au Maghreb et au monde de très belles œuvres, dans des domaines aussi variés que la musique, la poésie, le roman, le cinéma, la peinture etc.

_La linguistique berbère est actuellement une discipline enseignée de par le monde, dans toutes les universités dignes de ce nom.

_Pendant de nombreux mois un million d'écoliers et d'étudiants boycottent une école qui boycotte leur langue. Les parents restent solidaires et assument ce lourd sacrifice, pourtant conscients du fait que dans ces régions pauvres le moyen quasi-unique d'échapper à la misère matérielle passe par le chemin de l'école. Au nom de la raison, depuis plusieurs générations, cette école bien que dépersonnalisante soit toutefois investie, sublimée, utilisée.

2)_ Depuis quelque temps, les pouvoirs en place n'affichent plus cette attitude rejetant absolument la langue et la culture amazigh.

Au-delà du "scoop" sans lendemain, réalisé par sa Majesté le Roi du Maroc, le pouvoir algérien a daigné enfin lever le tabou sur la question amazigh : 2 départements universitaires de Langue et Culture Amazigh ont été ouverts par le Pouvoir à Tizi-Ouzou et à Bgayet, le MCB était convié à la Conférence sur le Consensus National de janvier 1994, une commission nationale pour l'introduction de l'Amazigh à l'école a été mise en place par le Gouvernement SIFI, avec finalement l’introduction de l’Enseignement de la langue dans certaines classes.

Bien qu'insuffisantes, bien qu’arrachées de haute lutte, ces concessions sont de taille pour un pouvoir baignant depuis des décennies dans un baathisme étroit : c'est un fait indéniable que l’état algérien a fait un effort. Reste la raison d’état ! En politique intelligente, il faut toujours ménager une sortie honorable à l'adversaire. Il faut savoir négocier, avancer ou amorcer des replis tactiques en fonction des contraintes environnementales.

Nous invitons les militants de la cause amazigh à réfléchir à ce proverbe :

"_ A l'ennemi fuyant, construisez un pont !"

La sagesse est bien loin du fameux mot d'un dirigeant du MCB rapporté par la presse il y a déjà quelque temps : "_Que le premier à être fatigué mette un genou à terre !"

 

En ce qui concerne les partis politiques, théoriquement appelés un jour à exercer le pouvoir, ils ont pratiquement tous inscrit positivement la question amazigh dans leurs programmes. Y compris les plus rétrogrades. Implantation politique en zone amazighophone oblige ! Toute surenchère de leur part sur cette question ne pourra qu'être politiquement nuisible au FFS et au RCD qui risquent de voir fourvoyés dans le carcan dangereux des partis identitaires.

3)_ Au regard de l'Histoire récente, il apparait que les mouvements qui se sont imposé la voie pacifique ont toujours abouti dans leurs lutte. La non-violence est une valeur sûre !

Ce choix stratégique a le mérite de réduire au strict minimum les déchirements et la facture sanglante inséparables de l'action politique révolutionnaire.

Le MCB a adopté cette méthode parce qu'il connaît le coût de l'action révolutionnaire pour l'avoir vécue. De 1954 à 1962, et même au-delà, beaucoup de ses doyens sont morts, parfois de la main même de leurs frères de combat libérateur. Exemple l’élimination de Bennaï Ouali, un des piliers de l’OS puis de l’ALN.

Le pacifisme de la mouvance culturelle amazigh est peut-être le raison principale de la sympathie qu'il a su susciter dans les régions non berbérophones de nos pays et au-delà de nos frontières. Le MCB dans l'imaginaire collectif est (était?) porteur d'espoir démocratique. Pendant longtemps il a affiché sa différence par rapport aux populismes ambiants. Il a contribué à poser d'une façon intelligente une question taboue, et a proposé les voies pour la resoudre de la façon la plus généreuse.

La voie pacifique est le choix des mouvements de revendication sociologiquement forts. L'action violente est toujours le choix du faible ou de la minorité révolutionnaire. Toute référence à la violence (verbale ou armée) est le signe que le MCB est en position de faiblesse.

Ainsi nous réfutons les 3 premières possibilités dont il est question ci-dessus.

Il nous reste donc à argumenter la 4 ème réponse:

 

4)_ Les animateurs du MCB, en place depuis pour certains d'entre eux depuis plus de 20 ans, ont toujours assumé leur mission à leurs risques et périls, individuellement loin de toute structure protectrice, les mains nues. Au fil de ces longues et dures années, certains d'entre eux ont perdu ce qu'ils avaient de plus cher: la vie.

Après Octobre 1988, ces anciens clandestins, n'ont pas su évoluer dans notre turbo-démocratie. Ils se sont comportés comme ces mammifères, habitués à évoluer dans le noir et que la lumière aveugle. La cohésion des dirigeants du MCB n'a pas résisté à la lumière de l'action dans la légalité. Happés par les chapelles politiciennes, ils n'ont pas su géré l'héritage légué par toutes ces décennies.

Ce qui était la raison même de leur raison d'être _ la défense de la Langue et la Culture Amazigh_ n'a pas pu faire consensus pour pouvoir les unir. Nous pouvons épiloguer longuement sur les responsabilités des uns et des autres. Mais les conséquences sont là, plus néfastes que jamais. La mouvance est dispersée, atomisée, affaiblie.

Malgré le vernis de l'apparence et une phraséologie à consommation externe, les animateurs du MCB n'ont pas su acquérir les qualités indispensables aux hommes politiques modernes.

_Ils n'ont pas su géré les compromis.

_Ils n'ont pas su être de bons négociateurs.

_Ils n'ont pas pu se doter d'une autorité morale consensuelle.

_Ils ont cultivé l'anathème et la confusion.

_Ils n'ont pas fait preuve de pragmatisme en délaissant l'analyse pour les slogans.

_Ils ont pris des décisions inopportunes.

_Ils ont enveloppé Tamazight dans une espèce de vente concomitante, en l'accouplant à différentes luttes respectables par ailleurs.

_ Ils n'ont pas su fructifier leurs réussites ni gérer leurs échecs.

En un mot, les animateurs de la mouvance culturelle amazigh ont été phagocytés par le populisme qu'ils étaient censés combattre.

Les nouveaux arrivés, avec cette fougue et cette puissance qui n'animent que les néophytes, ont été pour beaucoup dans cette involution. Squattant le mouvement, mettant de l'huile sur le feu, accentuant les divergences avec pour aboutissement les derniers lynchages médiatiques et les derniers duel fratricides.

Cet affrontement qui "n'est que le conflit opposant deux hommes qui se connaissent depuis 20 ans" reflète la dérive d'un mouvement généreux et moderne vers le statut ingrat de secte. Cette régression est entrain de s'accomplir sous nos yeux, devant l'Algérie ébahie !

S'il est vrai qu'un mouvement politique moderne peut parfois fonctionner en toute collégialité, une secte ne peut s'accommoder de 2 gourous.

Avec effarement, nous apprenons aujourd'hui même que la décision de boycotter indéfiniment l'école avec toutes ses corollaires (retard scolaire, délinquances, accidents sur la voie publique pendant les heures normalement passées en classe, actes antisociaux de toutes sortes etc.), cette décision lourde de conséquences n'aurait été nullement réfléchie. Elle aurait été prise par un seul homme ! Aucune concertation ne l'aurait précédé, aucun pédagogue n'aurait été consulté. Les hommes de culture ont été superbement ignorés, de même que les parents d'élèves.

Il y a eu trop de pouvoir pour un seul homme. Et la machine s'est mise en route sans le moindre accroc. Dénués de tous esprit critique, les militants ont suivi. Soumis à une puissance mal définie, le peuple berbérophone s'est soumis.

C'est l'exemple type du fonctionnement des sectes. L'intelligence est mise au rancard, la volonté de tout un chacun entre parenthèse. Vox gourou, vox dei.

Ces dernières années, la clause humaine, déterminante dans toute revendication, a été défaillante dans la mouvance culturelle berbère. Une équipe qui a failli, doit avoir le courage de se démettre, sous peine cultiver les dégâts .

 

Pour conclure, nous nous permettrons un constat et quelques projections dans le devenir de la cause amazigh, donc dans notre devenir individuel et collectif.

1)_D'une façon générale, l'Etat Algérien s'est comporté d'une manière veule et schizophrénique par rapport à la question amazigh. Par sa faute, la démocratie a reculé. C'est la consécration des bévues qu'il a accumulées depuis plus de 30 ans, en niant en persécutant une question nationale légitime, les militants ont été violemment mis en situation d'échec. Qui sème le vent récolte la tempête !

Mais, Il est encore temps de prévenir la tornade qui gronde. En jouant le pourrissement le pouvoir met en danger de désintégration un mouvement civil d'essence démocratique porteur de cohésion sociale: cette éventuelle désintégration donnera naissance à une nuée de sectes les unes plus radicales que les autres, aux capacités de nuisance impossibles à cerner.

La revendication amazigh se verrait peut-être affligée de quelques années de lutte supplémentaires, mais le grand perdant de cette désintégration serait l'Etat algérien dont l'Histoire retiendrait une de ses faillites les plus majeures.

 

_ Le mouvement culturel amazigh, si tant est qu'il existe, doit se resaisir. Aux hommes de bonne volonté , nous soumettons à la réflexion cette phrase de Xalil Gibran, cet extraordinaire visionnaire unique en son genre dans le monde arabo-musulman qui nous entoure:

"_ Malheur à la nation dont les hommes raisonnables sont muets, les forts aveugles ..."

Ces hommes de volonté existent. Et ils sont plus nombreux qu'on ne le pense. Ils doivent faire preuve de pragmatisme, et d'ores et déjà saisir le taureau par les cornes pour former dare-dare les centaines d'enseignants qui introduiront Tamazight dans les lycées dès la prochaine rentrée scolaire .

ils doivent préparer une conférence sur la situation de la Langue et de la Culture amazigh. Cette conférence doit se dérouler au plus tard à la fin de ce semestre, loin de toute chapelle politique, en n'excluant aucune personnalité ayant apporté ou pouvant apporter quelque chose dans le domaine amazigh. Un comité des sages du MCB sera dégagé à l'issue de cette conférence.

Ce comité des sages sera l'autorité morale du MCB:

_Il mettra une dose de sagesse dans toute cette agitation ambiante.

_Il rappellera à l'ordre tout dépassement.

_Il veillera à ce que la cause amazigh soit soustraite aux manipulations politiciennes.

_Il mettra tout en œuvre pour neutraliser pacifiquement les tendances sectaires.

_Il garantira au MCB sa véritable identité. Le MCB n'est ni un parti politique, ni une association, ni une société savante, ni un mouvement insurrectionnel, ni une secte. Ce sera un groupe d'intérêt au service de la langue et de la culture amazigh.

Les hommes raisonnables pourront ainsi parler, les forts ne seront plus aveugles ! Et les bavards devront se taire ! Enfin !

 

Depuis que ces lignes ont été écrites, en avril 1995, les données restent d’actualité même si beaucoup d’événements se sont succédé.

La mort de Matoub a été une catastrophe dans la lutte des berbéro- phones. Son assassinat en présence de 3 femmes a été un traumatisme sans pareil au pays de Laânaya ! La TV nationale nous a fourni des images des 7 personnes armées et fanatisées qui ont mis sciemment à mort un artiste en compagnie de 3 femmes ! Au pays de Laânaya par définition, la Kabylie, une pareille chose ne s’est jamais vue de mémoire d’homme ou d’historien. Sous ces latitudes, jusqu’à l’avènement de ces monstres hélas bien de chez nous, un homme, jamais au grand jamais ne n’est fait assassiner devant des femmes. Ce crime immonde est la négation même des fondements de toute la société kabyle. Cet acte sacrilège resté à ce jour impuni est vécu par la jeunesse qui s’identifie au barde et à l’immense poète, comme une suprême injustice. D’où la sacralisation du symbole MATOUB, et par-là même de son œuvre. Cette œuvre, qui comporte de grandes chansons, reste toutefois une œuvre orale, celle que les militants de la cause voulaient dépasser en s’inscrivant résolument dans le travail écrit.

Cette émergence de la chanson matoubienne a relégué en arrière l’autre grand nom de la berbérité, Mouloud Mammeri. En effet, nous assistons ces derniers temps à un recul de la côte de référence à ce Gand nom, avec un retentissement négatif sur ses travaux qui faisaient consensus jusqu’ici.

Son œuvre, depuis longtemps également sacralisée par toutes les tendances du MCB, est entrain d’être grignotée par de nouveaux savants, qui, au nom d’une défunte unicité de la langue berbère qu’il faudrait réanimer, sont entrain de bouleverser négativement la méthode et la vision du vieux maître, en créant une "novlangue" que certains enseigneront peut-être, mais que personne ne pratiquera, à coup sûr. Linguistes, enseignants, écrivains, de grâce, ne jouez pas à ce jeu : essayer "d’améliorer" cette œuvre risque de se révéler désastreux. En touchant à une œuvre "sacralisée", c’est la porte ouverte aux démons et aux apprentis sorciers. Construisons dessus, ce sont de bonnes fondations ! N’oublions pas la phrase : nteddu akken nufa maççi akken nebgha !

Le Président de la République a dit un jour : "  séduisez, séduisez " puis, " Tamazight, jamais ! ! ! " répondons-lui fraternellement et citoyennement : "nous séduisons, nous séduisons, jamais n’est pas .... Algérien ! "

Salem IGHILFALOU

paru in LE MATIN 08/04/1995

paru in LA TRIBUNE du 18/03/1995

reparu avec après rajout du dernier paragraphe dans El Watan du 18/04/2000

 

 

 

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  Numéro 2 Juillet 2000   

 

Poèmes rares:

 ISEFRA N TEFSUT

(extraits de la revue TAFSUT et du journal ASALU)

 

 

TAƔLAƔAL

 

Ay-atma d yessetma

Lli s d-nmun

Taɣlaɣal n tasutin zrinin

Aɣ-ed-iɣran

Ad_neḍfer tabrat llif

Mmuten inemɣuren zrinin

Aɣaras-lli din ijjawan

Ddlen-aɣ-t

Ra t-nesfeḍ nḍi-t a-t-iẓer kuyan

 

Nnan aɣaras iɣezzif

Nenna-yasen :

Ula aga iẓday neẓdar-asen

S yan wawal a-s ra nal tit

Ttun-t ay ayyur

Afus-ufus hat tafukt m-iẓenzaren

Tella-d fell-aneɣ

Afus ɣ-ufus aɣaras neqqar

Yaggug tifawt nga-t ɣ-ifassen.

 

Brahim AXIYAT

Ayt-Swab (AGADIR) , Tafsut

 

 

 

URTI N LLUZ

 

A(y)-urti n lluz yellan ɣef tiṭ

A Rebbi a-k ur yezwi ujuwwu

Nga ahwawi bu-tlaɛrasin

Amar yufan a gi-k yekkes amud.

 

Giɣ aɣrib nsug n-fellen dar-neɣ

Aḥḥint a yemmi nsiyyeḥ ukan !

Kkiɣ timizar ula idewran

Giɣ aɣrib nsug n-fellen dar-neɣ.

 

Ḥmed ḤJAJI, Ayt-Baḥa

 

 

 

 

ILIL A TIṬ-INU

 

Ilil a tiṭ-inu f wussan itwellan

F-ifergan n zzher-inu d yergazen itruḥan

F yasin lehl-inu, d Dda lmulud ag-geḥlan

Ma-ɣef mmuten d laɛmer-inu

Ur wwiḍen ɣer waman

 

Ilil a tiṭ-inu f wussan itwellan

F-tnewwart n tmurt-inu ag-gercin(?) si lbaɛdan

F-tmettant n wul-inu yerna s wubbi iẓuran

Yerna s yid-es i yiɣef inu ag-genzin i yudan

Ilil a tiṭ-inu f wussan itwellan

Ḥjaj MADANI, Awres, Aɣmis Asalu

 

 

 

 

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Numéro 2 Juillet 2000

 

L'embryon de cyber-librairie:

 

Pour acheter les ouvrages suivants, nous contacter à notre adresse de messagerie électronique: ayamun@ifance.com

Adresses Web:http://ayamun.ifrance.com

allen n tayri de Mohand Aït-Ighil, recueil de nouvelles, 110 pages

tagrest urɣu de Amer Mezdad, roman, 185 pages

 Ces 2 ouvrages sont disponibles librairie.

 

Malheureusement, depuis que cette revue existe aucune commande n'a été enregistrée.

 

 Egalement parus cette année et disponibles en librairie ces 2 romans :

Yugar ucerrig tafaweât de Ḥmed Nekkar

Tasga n ṭtlam de Saɛid Iɛemrac

 

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tanemmirt, i kra iuren ayamun, cyber-tasàunt n tsekla imaziàen, ar tufat !!!

 

 

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Dernière révision :16 Juillet 2000